Par la finesse de sa mise en scène et la force de ses deux interprètes, le réalisateur nous transmet l’essentiel : l’immense éclat du cinéma dès lors qu’il aide à sortir des ornières de nos vies et donne l’énergie d’affronter d’autres mystères.
Première surprise estivale, au sens où personne n’attendait ce film tendre, original et plein de charme. Son réalisateur, Javier Rebello, dans la lignée d’un Aki Kaurismäki, y cultive le laconisme habité, le plan fixe généreux, le désespoir subtilement rehaussé d’humour.
Un fantastique nocturne détaillé par Rebello, qui a choisi une voie difficile mais souvent captivante pour qui aime regarder.
Un exercice de stylisation extrême. Mais au-delà de ce travail plastique sur le décor urbain, l’originalité du film réside dans sa façon de donner un peu plus de place que de coutume à des personnages annexes et éphémères.